L’agriculture biologique : c’est quoi ?

L’agriculture biologique est un système de production alimentaire ayant pour objectifs le respect de l’environnement, de la biodiversité, des ressources naturelles et du bien-être animal. Elle est aussi au cœur de la démarche de développement durable : source de création d’emplois, elle permet le développement rural tout en préservant les savoirs locaux. Les produits issus de l’agriculture biologique et certifiés AB répondent à un cahier des charges exigeant et à de nombreux contrôles qualité, tout au long de la chaîne de production.


Le respect des ressources naturelles et de la biodiversité

La réglementation de l’agriculture biologique interdit tout usage de produits chimiques de synthèse. Pour fertiliser les sols et protéger les cultures, les agriculteurs font appel à différentes méthodes, telles que :

  • L’utilisation de fumier et de compost, issus de déchets d’origine végétale ou animale, qui vont venir enrichir la terre,
  • Les vers de terre et les micro-organismes, tels que les mycorhizes, vont aérer la terre et l’enrichir en nutriments pour les plantes,
  • La rotation des cultures, qui permet de rompre le cycle vital des organismes nuisibles aux cultures, d’enrichir les sols et d’en améliorer la structure,
  • Les cultures de couverture, c’est-à-dire la culture temporaire de plantes à croissance rapide entre deux cultures, permet d’enrichir naturellement les sols, tout en prévenant l’apparition de mauvaises herbes et en prévenant l’érosion des sols,
  • La culture associée, qui consiste à cultiver différentes espèces végétales sur une même parcelle, favorise la fertilisation, ou permet d’avoir une action répulsive sur certains insectes ou mauvaises herbes.

Le travail réduit du sol permet par ailleurs de séquestrer du carbone dans les terres (selon une étude, 28% de plus que l’agriculture conventionnelle), et donc, de réduire l’effet de serre, responsable du changement climatique.

En cas de menace avérée pour une culture, et seulement dans ce cas, l’agriculteur est autorisé à employer un produit de traitement phytopharmaceutique. Ce produit doit être d’origine naturelle, doit être autorisé par le règlement européen qui encadre l’agriculture biologique et doit posséder une autorisation de mise sur le marché délivrée par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES). De plus, l’agriculture biologique interdit la culture d’organismes génétiquement modifiés (OGM).

Le respect du bien-être animal

La réglementation européenne encadre les pratiques d’élevage en agriculture biologique afin de permettre le respect du bien-être animal :

  • L’alimentation des animaux doit intégralement provenir de cultures biologiques,
  • Chaque animal doit disposer d’un espace suffisant, bien aéré et de lumière. Son étable doit être paillée et lui permettre de se déplacer librement,
  • Les animaux doivent disposer d’un parcours extérieur pour s’épanouir dans un environnement sain et non stressant,
  • La santé des animaux est principalement basée sur de la prévention, les élevages biologiques n’ayant pas le droit à l’utilisation de produits de synthèse ou de médicaments en usage préventif. Les conditions d’élevage sont donc principalement basées sur le bien-être animal, permettant ainsi de stimuler et de renforcer les défenses naturelles des animaux,
  • Y compris pendant l’abattage, toute souffrance animale doit être limitée au minimum.

Un cahier des charges exigeant pour le transformateur

Le transformateur doit utiliser des procédés de formulation et de transformation assurant le maintien des qualités nutritionnelles présentes dans les matières premières à tous les stades de fabrication, comme par exemple la fabrication de farine sur meule ou l’huile extraite par pression à froid. Par ailleurs, le cahier des charges du transformateur est exigeant ;

  • Interdiction d’utiliser des colorants ou des arômes chimiques de synthèse,
  • Pas d’exhausteurs de goût, ni de traitement ionisant,
  • 47 additifs autorisés, contre 300 en conventionnel : seuls ceux dont l’usage est indispensable à la préparation ou à la conservation sont autorisés, et ils sont la plupart du temps d’origine agricole ou naturelle,
  • Sauf si cela est exigé par la loi (petits pots pour bébés…), interdiction d’enrichir en vitamines, minéraux…

De manière générale, toute transformation visant à tromper le consommateur sur la qualité ou la nature du produit consommé est interdite.

Références :
https://agriculture.gouv.fr/lagriculture-biologique-1

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